top of page

Une année aux Bontés : de novembre à avril, que se passe-t-il à la ferme ?

Dernière mise à jour : 28 mai

Je fais partie des abonné·e·s des Bontés de la Vallée depuis 12 ans, mais c’est seulement depuis l’année dernière, avec le changement d’orientation de la ferme pour une formule collaborative et engageante, que je participe de façon plus active aux activités. J’ai découvert plusieurs dimensions de la ferme que je n’avais pas eu la chance d’apprécier ou même de comprendre lorsque je venais seulement chercher mon panier au point de chute. Je suis devenue curieuse du quotidien de l’équipe qui œuvre à la ferme pour produire les paniers qui me remplissent de joie et de gratitude durant toute la période des livraisons. L’idée derrière cette chronique est donc de présenter une sorte de « calendrier » de ce qui occupe chaque mois les personnes qui travaillent aux Bontés, sous la perspective d’une membre.


Pour cette première chronique, j’ai demandé à Mélina de me raconter à quoi elle et François avaient été occupés depuis la dernière fois où nous les avons croisés au point de chute, en novembre dernier.


Novembre – grand ménage et transformation


À la mi-novembre, Simeon et Brayan rentrent chez eux, à Chimaltenango au Guatémala. Mélina et François retrouvent la ferme pour eux et savourent des soirées au calme. Malgré ces moments plus tranquilles, les journées sont occupées à terminer le grand ménage d’automne sur le terrain : il faut s’assurer que tout est « wrappé » et qu’il reste le moins de traineries possible (les tuyaux, les arceaux en métal dans les champs, etc.).


C’est aussi le temps de transformer les surplus de récolte en légumes et plats congelés ou en conserves maison. Mélina évoque l’image de la petite fourmi qui fait ses réserves pour l’hiver!   

Novembre, c’est également le moment de préparer le retour des travailleurs guatémaltèques pour la prochaine saison : il faut s’assurer qu’ils auront accès à un logement, en plus de faire inspecter celui-ci avant de soumettre le formulaire de demande de travailleur étranger au gouvernement fédéral. Il faut en effet produire un document qui confirme que la ferme ne dispose pas des ressources en main-d'œuvre nécessaire au Canada afin de combler les emplois d'ouvriers agricoles. La ferme est également membre de l'organisme « FERME Québec », qui fournit une aide indispensable aux Bontés, en préparant les documents des travailleurs étrangers, en nolisant leurs vols et en obtenant leur visa de travail, entre autres.

 

Décembre – la saison estivale 2025 en germe


C’est déjà le temps de s’organiser pour les prochaines étapes avant la saison 2025! Concrètement, l’équipe doit se demander combien de membres seront nécessaires pour lancer la saison, quel sera le budget, combien de travailleurs il faudra engager, etc. Une rencontre avec le groupe-noyau permet de planifier ces éléments, d’accueillir de nouvelles personnes membres et bien sûr, de célébrer la fin de la saison 2024 qui, on le sait, a été un beau succès!


Janvier – un repos en famille bien mérité!


Quand on plonge dans le quotidien de notre fermière et de notre fermier de famille, on réalise que la saison des récoltes est une période intense, exigeante et remplie de petits et de grands imprévus qui s’ajoutent à un horaire déjà bien chargé… Alors qu’une majorité de Québécois·e·s se la coulent douce en chantant « C’est le temps des vacances », toute l’équipe de la ferme se lève de bonne heure et ferme boutique souvent après le coucher du soleil. C’est donc un congé bien mérité qu’ont pu s’offrir Mélina, François et leurs deux enfants grâce à la présence et au soutien du groupe noyau. Mélina partage sa reconnaissance d’avoir pu passer deux semaines de voyage en famille, en mode découverte et exploration. Elle me dit que cela n’aurait pas été possible si le groupe-noyau n’avait pas pris la responsabilité de la préparation de la ronde d’inscription et d’autres aspects de la planification de la saison, dont la mise à jour du site web pour faciliter le processus d’inscription.


Février – une formation pour soutenir la transition vers une ferme communautaire


Mélina et François ont suivi une formation en gouvernance partagée offerte par l’organisme Dynamo. Celui-ci a pour mission d’aider les groupes à travailler ensemble en les soutenant pour développer une vision commune et pour susciter l’engagement. Quand je l’écoute me raconter ce que la formation leur a apporté, à elle et à François, je suis touchée de sentir leur engagement à faire vivre le projet de ferme communautaire. Elle explique que cette vision, qui va donner un nouveau souffle à leur mission nourricière, doit s’appuyer sur des actions concrètes. Un autre des éléments qui a marqué Mélina est l’importance de la communication. Le temps passé à communiquer n’est pas du temps perdu, c’est plutôt un temps profitable, gage d’efficacité pour le travail avec l’équipe de la ferme, entre autres.


Février et Mars – les inscriptions pour la nouvelle saison


Vous l’avez vu à travers les nombreuses publications pour le lancement de la saison, février et mars ont été des mois consacrés à solliciter un nombre suffisant d’inscriptions pour que le projet de ferme communautaire se concrétise cette année.


Avril – créer des conditions fertiles


Simeon, Brayan et Jerver, les travailleurs guatémaltèques, sont arrivés cette année deux semaines plus tôt qu’à l’habitude. Mélina et François ont organisé une longue rencontre avec eux afin de lister les choses à faire pour la saison qui s’amorce. Les travailleurs ont accepté de jouer un rôle plus actif dans certaines activités, ce qui va décharger Mélina et François en assurant du même coup un partage des responsabilités en fonction des souhaits et compétences de chacun·e. Comme le dit Mélina avec fierté « Tout a été choisi ensemble ». Un exemple? Même si Mélina et François sont souvent dans les champs et savent reconnaitre quand un légume est prêt à être récolté, c’est Simeon qui sera responsable de décider du moment où un légume sera prêt à être envoyé dans nos paniers! De l’extérieur, je perçois ce partage de responsabilités comme une condition fertile pour un été efficace et collaboratif.


« Tout a été choisi ensemble » Melina

Mélina m’explique aussi qu’une des rencontres d’avril a permis à chacun·e de nommer une ou plusieurs choses pour lesquelles ils ressentiraient de la fierté à la fin de la saison (ce type de discussion avait été proposé durant la formation suivie par Mélina et François en février). La réponse qui m’a le plus touchée est celle de Jerver, qui a partagé qu’il serait fier d’avoir appris les noms des légumes en français! 


Aux champs, François s’occupe déjà de la gestion des sols qui n’ont pas été travaillés. Depuis sept ans, certains champs ont été laissés à eux-mêmes : des plantes vivaces y ont poussé. Comment les travailler pour qu’ils deviennent le terreau où de nouveaux légumes pousseront? Les explorations se poursuivent, nous pourrons vous en dire plus la prochaine fois!


Des mois bien remplis à venir!


Nous avons déjà reçu plusieurs communications à propos des activités du mois de mai, alors je m’arrête ici et vous donne rendez-vous pour une prochaine chronique. Je vous présenterai alors un des outils très concrets avec lesquels l’équipe de la ferme travaille : le calendrier de production.


J’espère qu’à travers le partage d’informations sur la vie de la ferme au fil des mois, nous pourrons mieux comprendre le travail qui s’y accomplit chaque jour et qui fait que nous avons des assiettes colorées et nourrissantes sur notre table tout l’été et l’automne!

Comments


Inscrivez-vous à notre infolettre

Merci de nous suivre !

© 2035 by GREENIFY. Powered and secured by Wix

  • Facebook
bottom of page